À Poil, 2019
Installation, dimensions variables
Dessins sur claque, bois

Cette femme nue fait écho au corps utopique dont parle Michel Foucault : une coquille vide dans un miroir, un corps à la fois opaque et pénétrable. Ce corps de femme est un espace fragmentaire, suggéré par le trait. C’est un corps en mouvement, qui flotte dans l’espace. Il tente de s’échapper ou de s’effacer malgré ces quatre morceaux de bois qui l’encadrent ; et peut être même qui l’enferme.

Le calque est à la fois opaque et pénétrable. A travers, on peut voir se dessiner les corps des visiteurs, errant dans l’espace de la pièce et pour reprendre les mots de M. Foucault, se dessine l’inévitable image qu’impose le miroir, ces corps à la fois visibles et invisibles. M. Foucault parle du corps comme un espace auquel on ne peut s’échapper : la cage dans laquelle il va falloir se montrer se promener nous dit-il.

Dans cet espace fragmentaire qu’est le corps avec qui je fais corps, j’y ai attaché une certaine fragilité. A cette fragilité du corps est venu faire écho le travail de Jean Paul Forest sur ces roches. Existe-t-il une dimension réparatrice à son travail ? Les câbles qu’il pose sur ces roches sont-ils un pansement ? Ainsi j’ai laissé cette trace quasi invisible sur les corps, cette couture rouge qui pourrait être associé à une cicatrice. Comme un rappel de la fragilité de l’enveloppe dans laquelle nous vivons, que nous promenons partout sans pouvoir y échapper.
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