Objets oublié, 2014-2019
Projet en réseau
Exposition Oubliée : installation et performance
En 2014, je commence à prendre en photo les objets oubliés dans la ville de Paris, je les répertorie dans un livret appelé Itinéraire Oublié. J'en fais imprimer vingt exemplaire : un par arrondissement  puis je les abandonne à leur tour dans la ville, déposé sur un banc, à la terrasse d’un café, sur un part-brise… 
A la suite de ce projet, je reçois de nombreuses photographies d'objets oubliés. Cette fois-ci je choisis de les répertorier sur le compte @objetsoublies. Chacun est ainsi libre de m'envoyer des photos avec le lieu, la date et l'heure à laquelle il la photographier.

Cette démarche questionne l'identité et touche l'intime en créant un lien entre les réseaux virtuels, le réseau humain et le réseau territorial. Ce projet tisse le lien, créer la rencontre et pousse à l’échange. Les marqueurs temporels et géographiques sont une tentative inespérée d’arrêter le temps, car l’instantané comme son nom l’indique n’existe plus dans l’instant qui suit. Légender ces photos par l'heure, la date et le lieu de l'objet oublié c'est une façon de dire : j’étais là, et ces objets en sont les témoins.
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Le projet des Objets Oubliés est ensuite exposé publiquement en mars 2019 à l'occasion d'Exposition oubliée dans la galerie de l'Université de Paris 8 à Saint Denis, un lieu central et pourtant oublié de tous. Cette exposition donne un nouveau souffle au projet et fait corps avec la performance de Laure L-Garde, qui danse dans une poudre blanche, jouant avec des draps tombant du plafond.
La performance n’a été produite qu’une seule fois, lors du vernissage. Par sa danse la performeuse laisse des traces de son corps via la poudre blanche. Tout comme les objets oubliés et légendés, Laure L-Garde par le biais de cette poudre blanche nous rappelle le passage son corps dans la galerie, à sa façon elle nous dit elle aussi : j’ai dansé ici, en voilà la trace.
A la suite de cet événement, la vidéo de la performance est projetée sur les draps blancs, donnant l’effet d’une mise en abîme. Tous les visiteurs sont autorisés à traverser l’espace dans lequel elle a dansé, laissant à leurs tours la trace de leurs passages en marchant dans la poudre blanche. C’est ainsi que presque malgré eux, les visiteurs nous disent : moi aussi j’ai été là, et j’ai laissé ma trace.
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